Le Sacre du Printemps de Farid El-Atrache 

Imprégné de la musique classique de Farid El-Atrache - l'amant éternel -, ce Sacre du Printemps vise à briser le mythe du sentiment romantique tout en maintenant un fidèle dévouement au corps féminin. «Printemps, printemps te revoilà, et ton visage baigné de rayons de lune. »

«Où est mon bien-aimé, pour lequel je fus chassé du paradis de l'amour, et jeté dans les flammes... »

«La lune accueille avec grâce le retour du printemps.
Où est mon amant? Son départ me chasse du paradis de l'amour et me condamne aux flammes... »

Alchimie en mouvement de mélodie et de rythme.

Le mouvement comme alchimie du rythme et de la mélodie.

Le Maqam définit l’univers d’un motif mélodique. Le Taqsim transcende la mesure rythmique et permet une expression libre - la plus fidèle incarnation du Maqam.

«En commençant par un rythme similaire à un pouls régulier jusqu'à un état où la sensation du pouls est complètement absente...
...la musique et la danse ont fusionné pour créer une entité indivisible.

Les danses faisaient partie du culte... un facteur stimulant pour une expérience édifiante d'harmonie intérieure. »

(Musique dans le monde islamique, Amnon Shiloh)

Entre battements de cœur et absence de pouls, la musique et la danse convergent et fusionnent. Inhérente au rituel, la danse tient un rôle de catalyseur dans l’expérience de l'inspiration et de l’harmonie intérieure.

« […] La brise était un poème chanté par le Nil
Ses douces eaux ne cessaient de chanter
Ses méandres ondulantes étaient le Oud. Les rayons de la lune - les cordes […] »
Quatre femmes sur l'autel de l'amour
«... Ô été, pour qui tes nuits et tes jours rient-ils 
De ton temps j'avais un amant qui m'avait juré fidélité.
Et dans son cœur mon image surpassait tes illusions.
Depuis le jour de son départ
Le chant des oiseaux n’est que lamentations
Et les roses ont la couleur de la plaie... »

A travers le langage du corps, cette création parle d'épanouissement et de flétrissement, d’une fin qui dévoile un début.

«…  Puis l'automne prit la relève, remplaçant les floraisons de l'amour…
…Et voici les nuits hivernales s’étirent
pour l'abandonné pleurant le souvenir du bien-aimé,
Et partageant sa souffrance et son chagrin avec le monde entier… »
L'agonie de l'amour a inspiré de nombreuses créations poétiques envoûtantes. Dans le Tarab, cette peine se traduit par un sentiment d'extase et d'exaltation, dansé à travers l'infini du temps et de l'espace.
 

Video Title
Orly Portal Dance - The Rite Of Spring Of Farid El-Atrache